Champ des Dames Blanches: c’est plus efficace sans la démocratie?

Le projet de construction sur le champ des Dames Blanches est-il conclu ? Absolument pas. Pourtant, le Bourgmestre Cerexhe écrit le contraire dans la dernière édition de WoluMag. Une véritable manipulation.

Faut-il rappeler que de nombreux riverains sont opposés au projet de construction sur le champ des Dames Blanches? Et, mis à part un montage flou signé, sans base légale, entre la Commune et la SLRB, (sous la pression de la Région bruxelloise), aucun accord n’existe entre les riverains du champ des Dames Blanches et le Bourgmestre Benoît Cerexhe. Simplement un « protocole d’accord » qui n’engage pas la population locale. Mais la Commune fait comme si tout était décidé.

Les riverains ne sont pas assez favorables au projet

Depuis la signature (durant les vacances d’été de 2021), la Commune avait lancé une « procédure participative » sous formes d’ateliers et de réunions avec la population. Après 4 de ces « ateliers », réunions et promenades sur le champ, la Commune a estimé que les participants n’étaient pas assez favorables au projet. Elle a donc décidé d’interrompre la procédure pour la remplacer par un « panel » de 21 personnes tirées au hasard, en excluant les habitants trop encombrants qui participaient volontairement aux premières réunions.

Un simulacre de démocratie

Depuis cette décision arbitraire, trois « moments » (sic) ont été organisés avec les personnes désignées d’office par une entreprise privée. Les 21 habitants « retenus » ont dû signer un accord de confidentialité, leur interdisant de communiquer quoi que ce soit sur le contenu des réunions avec les autres riverains du champ.

Début septembre 2023, une rencontre du « panel », s’est tenue avec des architectes, afin de «donner un avis » sur les 5 projets d’architecture. Rappelons une nouvelle fois que ces réunions sont secrètes, et que les participants rémunérés ne peuvent communiquer. Selon nos sources, les plans présentés suggèrent des bâtiments plus haut de prévus (soit des «rez plus trois étages) et que la construction sur la seconde zone -2.1) serait toujours d’actualité. Une personne qui a tenté de prendre une photo s’est vue obligée de l’effacer de son smartphone. Par ailleurs, plusieurs participants se sont déjà fait remplacer depuis le lancement de cette étonnante procédure.

Malgré ce simulacre de participation élaboré en dehors de toute transparence, on peut lire que le bourgmestre se félicite de «la désignation prochaine du bureau d’architecture qui sera chargé de la construction… ». Comme si le contrat était signé, alors qu’il n’en est rien. Les craintes portant notamment sur la mobilité et l‘environnement ne sont aucunement levées.

Il n’est pas trop tard pour arrêter cette machine infernale

Ainsi, après avoir supprimé les nombreux ateliers de participation de la population au profit d’un «panel» de 21 personnes tirées au hasard et rémunérées (35 euros par réunion), on cherche maintenant à donner l’impression que tout est plié. Les riverains du champ doivent pourtant savoir qu’il n’en est rien et que les mois qui viennent seront déterminants pour l’avenir du champ, de la qualité de l’environnement et de la densité du trafic. Sans parler du financement du projet qui est totalement impossible pour En Bord de Soignes.

Ce vendredi 15 septembre, la SLRB a annoncé un nouveau planning des réunions qui débutera vers la mi-octobre pour déboucher sur un avant-projet en avril 2024. Décidément, tout s’accélère. Il n’est pas trop tard pour arrêter cette machine infernale. Mais il est temps.