Dames Blanches: processus participatif ou leadership toxique?

 

Depuis des semaines se déroulent des rassemblements sur le thème du lotissement des dames blanches : promenade dans le champ, conférence de « spécialistes » sur la « densité et la mixité », réunion avec la ministre du Logement, comité de pilotage…  Faute de vraie discussion sur l’avenir du quartier, les habitants n’accrochent visiblement pas.  Et se lassent. Assiste-t-on à un processus participatif, ou à un leadership basé sur la participation? De l’enfumage ?

Kurt Lewin, spécialiste du mangement et du leadership a expliqué dans ses ouvrages que le style démocratique peut avoir « l’apparence externe d’un leadership altruiste. La meilleure façon d’encourager les gens à donner le meilleur d’eux-mêmes est de s’intéresser à eux. Soit cette précaution est sincère et le leadership se rapproche d’un leadership authentique, soit la démarche est purement fictive et hypocrite et le leadership démocratique a tendance à verser du côté du leadership toxique. »

Aspects négatifs du leadership participatif

Le côté négatif de cette théorie survient quand les organisateurs d’un débat demandent l’avis à la population mais n’en tiennent pas compte, sans en donner de justification ou tout simplement parce qu’ils n’estiment pas cette solution convenable. Son comportement peut alors être interprété comme du mépris ou du cynisme par l’entourage.

Nous ne ferons pas de procès d’intention, mais la question de la densité de logement et de la mobilité semble rester un tabou. Comme la probabilité d’élargir l’avenue des Dames Blanches pour en faire un boulevard.

Rappelons qu’il y avait 4  projets remis à la SLRB  pour obtenir le marché de Masterplan des Dames Blanches, et qu’un seul a été retenu, sans que soit demandé l’avis de la population.

La participation citoyenne est en danger

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Ce sont Inter environnement Bruxelles et l’Arau qui le disent : la réforme des règles d’aménagement du territoire a pour but de réduire  la participation des habitants de la capitale.  Et aussi la protection de l’environnement. Il suffit, pour le ministre bruxellois compétent d’invoquer l’intérêt général pour balayer l’avis de la population. Le but de la réforme: accélérer les procédures de délivrance des permis.  Dans le même temps, l’avis de la Commission des Monuments et Sites  ne serait plus contraignant.  Lire l’article ci-joint

Article du journal Le Soir du 13 mars 2017